À partir du 22 octobre, les sculptures, vidéos, « almost ready-mades » et collages de Julio Villani investissent le musée Zadkine
— de l’atelier au jardin jusqu’au corps de la collection — en un parcours ludique et plein d’humour.
L’artiste — dont le travail doit autant au glaneur qu’à l’ange, à la trouvaille qu’à la poésie — est né au Brésil en 1956. Installé à Paris en 1982, il fait depuis continuellement la navette entre les deux rives de l’Atlantique.
Or pour cet héritier de l’Oulipo, les mots comme les objets sont faits pour qu’on en joue : navette est aussi le nom de l’outil conduisant le fi l dans le métier à tisser. De ses va-et-vient naît la trame. Il nous la montre à l’oeuvre ; un fi l conducteur perce ici et là, liant les pièces de l’exposition : des épaisses cordes en sisal des Bilboquets à la ficelle qui retient la maison de Domicile fixe, du fil de fer-colonne vertébrale de la Vénus anthropophage aux délicats fils de la broderie Autoportrait avec Equateur, c’est la ligne de la pensée de l’artiste qu’il nous est donné de suivre.
Commissariat : Sylvain Lecombre, directeur du musée Zadkine
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